L’évadé de Glace-catraz (3ACV05)
The bird-bot of Ice-Catraz

[Fry ouvre un paquet de cookies sur lequel est marqué "Styro-pack cookies"]
Leela : Fry, je sais que ces biscuits à la crème de polystyrène sont délicieux mais ils sont faits avec des trucs qui produisent des tas de cochonneries.
[Fry retire de la boîte trois sachets sur lesquels est inscrit "dessus", "dessous" et "milieu" et les met dans un appareil à côté de lui qui serre les 3 parties pour faire un biscuit. Fry prend le biscuit, enlève le dessus et le dessous et lèche le milieu.]
Fry : Hmm.
[Bender prend un aérosol et s’asperge le contenu sur son antenne, qu’il étale en arrière sur sa tête]
Leela : Quand à toi Bender, tu vas peut être sentir bon grâce à ce gel aérosol pour antenne robot…
Bender : Merci.
Leela : Mais tu auras pollué la planète pour un bon bout de temps.
Bender : Et alors, y a pas que moi qui pollue la planète ici !
[Le Pr Farnsworth arrive]
Farnsworth : Bonne nouvelle les enfants ! Je vais vous confier une mission délicate qui va provoqué pas mal de polémique et de controverses.
Fry : De contraventions ?
Farnsworth : Oh mon Dieu, non.

[Un holograme est projeté, montrant le vaisseau de Planet Express remorquant un navire.]
Farnsworth : Pour cette mission on ne peut plus délicate, vous devrez remorquez le "Juan Valdez", un superbe tanker en orbite rempli d’une riche matière noire visqueuse en provenance de Colombie.
Leela : Une matière noire visqueuse ? Mais en cas de collision, le réservoir risque de fuir !
Farnsworth : C’est impossible, la coque du tanker est constituée de 6000 couches, donc contrairement à moi, il est à l’épreuve des fuites.
[Farnsworth appuie sur un bouton de la table et l’hologramme devient un plan de route. Le Pr sort son longodoigt et pointe la carte avec.]
Farnsworth : Alors, une fois que vous aurez franchi la barrière des contestataires…
Leela : Des contestataires ?
Farnsworth : Exact, sinon ce ne serait pas amusant.
Leela : Professeur, pourquoi faut-il se donner tout ce mal pour transporter cette matière sur Pluton ?
Farnsworth : Pour éviter les postes à péage bien sûr.

[Fry sort du vaisseau]
Fry : Et voilà, tout le matériel de secours est embarqué, on peut partir.
Leela : Je vais peut être vous paraître négative, mais je refuse. Non professeur, je ne peux pas participer à cette mission.
Farnsworth : Allons bon, qu’est ce qui se passe encore ?
Leela : Cette fois c’est pour votre incroyable mépris de l’environnement. Pour tout vous dire, je vais même me joindre aux contestataires.
Farnsworth : C’est absolument scandaleux ! J’exige que vous me rendiez immédiatement votre veste de capitaine !
Leela : Ca ? C’est mon blouson de tous les jours ! Ca fait 10 ans que je le porte !
Farnsworth : Rien à cirer ! Donnez-le-moi !
[Leela enlève sa veste et le donne au professeur en le bousculant. Farnsworth se tourne vers Fry.]
Farnsworth : Et bien mon petit Fry, ou devrais-je dire, capitaine Fry.
[Fry s’apprête à prendre le manteau mais le professeur le reprend.]
Farnsworth : Ah non, je ne devrais pas, car c’est Bender le nouveau capitaine.
Fry : Bender !
Farnsworth : Exactement, pour être capitaine il faut faire appel à l’intuition et au cœur et comme un bon capitaine n’a ni l’un ni l’autre, Bender avec sa logique froide et implacable a parfaitement le profil pour ce boulot.
Bender : Attendez, quand est-ce qu’on doit dire "les femmes et les enfants d’abord" déjà ?

[Fry est assis au premier plan, les bras croisés, derrière lui se trouve Bender assis et Zoïdberg debout qui appuie sur des boutons.]
Fry : C’est pas juste, Leela m’a formé pour le métier de capitaine, elle m’as fait asseoir sur ses genoux et tenir la barre… sur cette BD que j’ai faîte !
Zoïdberg : Oh, le dernier numéro est sorti ?
[Zoïdberg prend la BD.]
Bender : Tu sais Fry, le titre de capitaine ça peut monter à la tête d’un humain mais ça laisse complètement indifférent un robot comme moi.
[Bender se met un tricorne sur la tête.]
Bender : Hola moussaillon, paré à lever l’ancre au sixième coup de cloche !
[Bender sort et fait sonner une cloche.]

[Une foule de gens sont assis devant Free Waterfall]
Free : Bonjour chers écolos, je suis Free Waterfall Senior, fondateur de Pingouin sans frontières.
[La foule applaudit]
Free : S’il vous plait, non non, pas d’applaudissements, chaque fois que vous tapez dans vos mains, vous tuez des milliers de spores qui auraient pu devenir un champignon nutritif. Manifestez seulement votre approbation en levant un pouce amical.
[Les gens lèvent leur pouce.]
Free : Haut les pouces ! Merci de vos encouragements. Maintenant amis, formons une granche chaîne humaine non violente et circulaire afin d’arrêter ce tanker.
[Leela se lève.]
Leela : Pourquoi recourir à la non-violence ? Est-ce qu’on pourrait pas leur botter le derrière ?
Free : Que voulez vous ma petite dame, les derrières de ces gens sont aussi des choses vivantes.

Bender : Sacrebleu, on est plus chargés que le vieux Harvey lorsqu’il sort de la taverne du port ! [À Fry] Repos mon gars.
Fry : Je suis pas fatigué.
[Fry écrase une mouche sur son bras avec une tapette.]
Bender : Mr Fry, j’aime bien donner des sobriquets à mes seconds alors à partir de maintenant, tu répondras à celui de Tire-au-flanc.
Fry : Compte là dessus et boit un coup ! Est-ce que t’as lu le manuel du capitaine ?
[Fry sort le manuel, Bender le prend et tourne les pages à une grande vitesse.]
Bender : Je l’ai lu, à toi maintenant. Première loi de commandement de Peter le perroquet ?
Fry : Toujours respecter et faire respecter la hiérarchie, capitaine.
[Bender se lève]
Bender : Exact, Tire-au-flanc. Tu viens de gagner une invitation à la table du capitaine.
[Bender part.]
Zoïdberg : La table du capitaine ? Mazette, quel honneur !

[Les contestataires entourent le vaisseau de Planet Express et le tanker]
Free : Grâce à notre anneau de paix, ils sont piégés comme un tigre dans une machine à laver.
[Le vaisseau démarre.]
Leela : Vous êtes prêts ?
Free : Ils ont mis les moteurs en route, attention, soyez prudents.
[Le vaisseau part à la verticale.]
Leela : Quand vous aviez planifié votre opération, est ce que vous saviez qu’un vaisseau spatial pouvait se déplacer dans toutes les directions ?
Free : Euh, non pas vraiment.
[Les vaisseaux des écolos partent vers Pluton. On voit un panneau indiquant "dernières toilettes avant Proxima du Centaure"]

[Les écolos se dirigent vers le bâtiment de Pingouins sans frontières.]
Free : Amis, le tanker nous a faussé compagnie mais on l’aura ici-même, sur Pluton. Si vous avez froid, frottez vous avec du permafrost, c’est un caleçon tout ce qu’il y a de plus naturel.
[Il prend de la neige et s’en étale dans son pantalon.]
Free : Y a pas à dire les gars, la médecine de grand-mère, y a que ça de vrai.

Free : Voici notre réserve de pingouins.
[On voit des bébés pingouins dans un trou, jouer dans la neige.]
Leela : Oh, qu’ils sont mignons. C’est dingue, ils sont presque aussi beaux que des animaux en peluche.
Free : Pour les petits, nous utilisons des marionnettes afin de simuler un environnement naturel.
[On voit une marionnette ressemblant à un pingouin nourrir les petits. Les pingouins mordent la main du marionnettiste et prennent sa montre.]
Leela : Oh, ils sont adorables.

[On voit une table de ping pong sur laquelle est écrit "table du capitaine" et de un chandelier.
Fry et Bender mangent des spaghettis.]
Bender : Et je pense que c’est de cette médaille que je suis le plus fier, Tire-au-flanc. On me l’a décerné pour avoir sauvé les enfants terriens d’un kangourou géant. C’est passé aux infos en Australie, vous l’avez sûrement pas vu.
Zoïdberg : Magnifique ! [il applaudit]
Fry : C’est bon, arrête ton rafiot Bender, c’est même pas des médailles, c’est des capsules de bouteilles et des tranches de saucisson !
[Bender sonne une cloche, Zoïdberg arrive et sert du vin à Bender.]
Bender : Merci, stewart. Tire-au-flanc, n’allait-tu pas proposer un toast pour ton vaillant capitaine ?
Fry : Bon d’accord. Je lève mon verre au capitaine Bender qui n’a pas son pareil pour raconter des salades et qui est moche et stupide comme un pou qui a trouvé un peigne.
Bender : Mouais… j’ai entendu pire.
Fry : Si j’étais capitaine, je te traiterais pas comme ça. Tu es rien qu’un… un gros vantard.
[Fry jette la cloche de Bender.]
Bender : Mon cher, j’ai l’impression que vous vous oubliez. Silence !
[Bender jette l’assiette de Fry contre le mur, Zoïdberg se jette par terre pour manger les restes.]
Fry : Apparement, être capitaine c’est plus important pour toi que d’être mon ami. Je rends mon tablier.
Bender : T’en vas pas Tire-au-flanc, aller… un capitaine ça peut pas boire sans son second !
[Fry sort de la pièce.]
Zoïdberg : Vous pouvez boire avec moi si vous voulez.
Bender : Oh non, j’ai même pas envie de boire.
[Bender part et enlève son tricorne.]
Zoïdberg : Alors si vous voulez bien m’excuser, je vois une flaque de raviolis avec seulement 2 traces de pas dessus.
[Bender passe.]
Zoïdberg : Trois.
[Il se jette par terre pour manger.]

[Le vaisseau zigzague entre les planètes et on entend Bender chanter.]
Bender : Il entreprit un long voyag-euh, il entreprit un long voyag-euh…

[On voit un écran montrant Pluton se rapprochant de plus en plus, mais le vaisseau tournoie.
Bender se trouve aux commandes du vaisseau.]
Bender : A travers tou-toute la voie lactée, à travers tout-toute la voie lactée.
[Zoïdberg arrive avec une bouteille de bière.]
Zoïdberg : Tenez capitaine, encore un petit coup pour la route ? C’est à ça que les robots carburent, n’est-ce pas ?
Bender : Ah ça alors, une fois j’ai connu un type qui avait la même tête que vous ! Le gros orteil surtout.
[Bender se met à pleurer et tient sa tête dans ses mains.]
Bender : Je suis un bon capitaine, hein ?
Zoïdberg : Oh s’il vous plaît, je vous aime comme un père !
[Bender reprend le volant tout d’un coup et Zoïdberg et projeté sur le côté.]

[Les contestataires portent des pancartes "Ecoutez votre conscience, ne polluez pas Pluton", "Libérez Chilly Willy", "va-t-en, tanker".]
Contestatrice : Pourvu qu’ils puissent lire ma pancarte !
[Le vaisseau et le tanker arrivent, mais à l’envers.]
Leela : Bender vole trop bas ! Et en plus il vole à l’envers !
Contestatrice : Il est sur son portable, à tous les coups.
[Le tanker se heurte à un glacier qui déchire la coque et déverse tout le contenu.]

[Un écran signale "danger" et une alarme sonne. Fry arrive en courant.]
Bender : Quoi ?
Fry : Qu’est ce qui se passe ?
[Zoïdberg appuie sur un bouton et un écran s’allume, montant le vaisseau.]
Zoïdberg : Les 6000 épaisseurs de la coque ont été déchirées.
[Fry enlève son blouson et se met à genoux.]
Fry : Quelle bande d’incompétents ! Si ils avaient pris la peine de la construire avec 6001 épaisseurs ! Quand apprendront-ils enfin ?

[Le vaisseau avance vers les contestataires et continue à déverser son contenu.]
Leela : Oh…
[Leela met la capuche de son manteau, ne laissant plus apparaître que son oeil. Un flot de matière noire recouvre alors tout le monde.]

[On voit les infos télévisées.]
Linda : Voici les derniers développements concernant cette gigantesque mais très lointaine catastrophe. La situation sur Pluton ne fait qu’empirer alors que la marée noire envahit l’habitat des pingouins. Les images sont tout simplement terrifiantes.
[On voit un pingouin toussant et recouvert de la matière noire, puis deux pingouins se débattant avec des sons comiques ajoutés. Un sous-titre indique "effets sonores ajoutés pour alléger la tragédie". Leela apparaît.]
Leela : Je pense qu’aucun de nous peut imaginer comment ces pauvres pingouins pollués se sentent en ce moment.
[Leela glisse et un son comique est ajouté.]
Morbo : [rires] Toujours le mot pour rire les humanoïdes.
[Linda rigole.]
Morbo : Au moment de l’accident, le capitaine du tanker présentait un taux d’alcool émis de 80%, bien en dessous de la limite autorisée pour les robots.
[La caméra se recule, on voit Bender regarder la TV, à la prison. Bender se retourne vers les barreaux de la cellule.]
Bender : Bon alors ?
Avocat : Mon gars, je suis ton avocat, je peux t’annoncer que t’es dans la mouise jusqu’à la racine de ton antenne. Mais je t’ai négocié une peine d’intérêt général. Toi et tes copains vous avez 5 heures pour nettoyer les cochonneries que vous avez faites.
Bender : Quoi ? 5 heures ? Vous n’auriez pas pu m’avoir la peine de mort à la place ?
Avocat : Je vais te dire, j’aurais bien aimé faire plus pour toi mais tu connais les tribunaux et les lenteurs de la justice, on est entourés d’incompétents partout.
[La caméra se recule, on voit que c’est en fait l’avocat qui se trouve dans la cellule.]
Bender : Bon, bah faudra faire avec.
[Bender part.]

[On voit des pingouins dans la neige et dans la matière noire. Bender nettoie un pingouin en étant surveillé par 2 policiers.
On voit ensuite une tente où les écolos nettoient les pingouins en plusieurs étapes.
Leela repose un pingouin à terre.]
Leela : Et tâche d’éviter ces petits garnements de macareux !
[Le pingouin s’en va.]
Free : Le meilleur moyen d’éviter les gelures au niveau des mains, c’est de les coller entre les fesses. C’est comme une poche et c’est naturel.
Leela : Euh… je vais voir ce que fait Bender.
Free : Attention à ce qu’il vous mette pas la main à la poche !

[Bender prend un pingouin, l’essore et avale la matière noire.]
Bender : Fraîchement pressé, y a rien de tel.
Leela : Bender, est-ce que tu pourrais au moins avoir l’air d’être puni ?
[Leela frotte son doigt sur un pingouin.]
Leela : Et nettoie aussi les parties noires, d’accord ?
Bender : Et nananananana….
[Leela part.]
Policier humain : Est-ce qu’ils sont noirs avec des plumes blanches ou blancs avec des plumes noires ?
Policier robot : Aucune importance ma puce, ils sont tous beaux. Allez viens mon bébé.
[Les policiers s’enlacent.]
Bender : Oh les matous, ça manque de shampooing ici. [Bender se tourne vers les policiers] Oooh kézako ?
[Bender sort un smoking de son casier ventral, le met et rétrécit ses jambes. Il avance ensuite parmi la foule de pingouins. Les policiers arrêtent de s’enlacer et s’aperçoivent de l’absence de Bender.]
Policier robot : Oh zut, il a filé !
Policier humain : C’est pour ça que le chef dit tout le temps "pas d’accolades".

[Les écolos s’avancent vers le bâtiment.]
Free : Vous avez fait du bon boulot. Je vous conseille d’aller tous prendre un peu de repos. Moi ? Oh bah moi je vais rester debout toute la nuit à chanter de vieilles mélopées inuits.
Leela : Quelqu’un a vu Bender ? Bendeeeer ! Petit, petit robot…

[Fry et Zoïdberg jouent avec une console de jeu vidéo. Leela arrive.]
Leela : Dites donc, pourquoi vous n’êtes pas dehors en train de nettoyer ?
Zoïdberg : Ils nous ont consignés à l’intérieur parce qu’on faisait pas du bon boulot…et qu’on mangeait des œufs de pingouins…
[Du jaune d’œuf coule de la bouche de Zoïdberg.]
Fry : Vous les avez presque tous mangés ! [Vers Leela] Alors il est où le capitaine Bender ? Il serait pas en train de pourrir une autre planète ? [Rires]
[Zoïdberg frappa Fry.]
Zoïdberg : Ca suffit Fry ! Il s’est peut être planté une fois mais c’est quand même votre capitaine !
Leela : Je me fais du souci pour lui, il n’est pas rentré avec le groupe !
Fry : Il est pas rentré ?
Leela : Non. Et avec ce vent glacial, il fait 20° en dessous du zéro absolu. Je devrais aller le chercher.
Fry : Attends, je viens avec toi. Bender et moi on est pas toujours d’accords mais on est quand même copains et j’veux lui montrer ce que ça veut dire, moi.
[Fry prend le blouson et le tricorne du capitaine.]
Fry : Au vaisseau !
Leela : Pourquoi tu n’y vas pas tout simplement à pied ? Il n’était qu’à 20 mètres d’ici, tu sait.
Fry : Madame, c’est moi qui commande maintenant.
Zoïdberg : Quel homme, ce Fry. Je le suivrais jusqu’en enfer, retour compris bien sûr.

[Le vaisseau décolle mais part en marche arrière.]

[Bender dort parmi les pingouins. Tous se réveillent et s’avancent, Bender dort encore mais est emporté par les autres. Il se réveille alors et plonge dans l’eau avec les autres pingouins mais sort de l’eau rapidement.]
Bender : De quoi elle est faite cette flotte, de glace ? Pas question que je reste ici !
[Bender nage vers la rive mais un orque l’attrape.]
Bender : Aaaah ! Au secours !
[Il est projeté sur la rive et atterrit sur la tête, il s’électrocute et retombe sur le dos.
On voit par les yeux de Bender, son programme indique "recherche de forme de vie locale" et "remise à zéro : mode pingouin, chargement langage", puis "tache : chercher nourriture, batifoler".
Bender se relève.]
Pingouin : Rassasié de poisson ?
Bender : Pas vraiment.
Pingouin : Alors allons pêcher.
[Tous les pingouins se déplacent.]

[Le vaisseau de Planet Express avance.]

Zoïdberg : Capitaine, à mon avis, on est plus sur Pluton. Je me demande même si on est pas déjà dans l’espace.
Fry : Alors où sommes nous ? Vous avez dit que vous saviez naviguer !
Zoïdberg : J’en ai marre de me faire houspiller ! [Pleurs]

[Free se trouve devant un tableau, il se met devant un pupitre. Devant lui se trouve un hémicycle et les écolos sont assis et l’écoutent.]
Free : Les amis, c’est plus grave que je ne pensais. La substance de cette marée noire est une véritable drogue sexuelle. On dirait une espèce de pot-pourri diabolique d’œstrogène de pingouins, de viagra de pingouins, de cantharide de pingouins et ça les rend ultra fertiles !
Leela : Plus précisément ?
Free : Et bien si votre pingouin de jardin pond un œuf par an, depuis la marée noire, ces pingouins là pondent 6 œufs tous les quarts d’heure !
Ecolos : Ooooh !
Free : De plus, la couvaison ne dure que 12 heures !
Ecolos : Oooooh !
Free : Et ce n’est pas tout ! Les mâles pondent !
Foule : Aaaaah ?
[Un homme s’évanouit. Un médecin arrive.]
Médecin : Il a avalé trop d’oxygène !
[Le médecin et un écolo emportent celui qui s’est évanoui.]
Free : Si ils continuent à se multiplier comme ça, on pourra même plus les compter. Les pingouins auront vite épuisé leurs ressources en nourriture !
[Le tableau montre un pingouin très maigre qui avance et qui pond des œufs subitement.]
Free : Et ils mourront tous de faim !
Leela : Oh, si on avait pas envoyé les pingouins sur Pluton et provoqué cette marée noire, ce serait peut être pas arrivé ! Est ce qu’on peut les empêcher de se multiplier ?
Free : Oui, je reconnais que nous sommes responsables de tout ça, mais heureusement j’ai un plan.
Leela : Qu’est ce que c’est ? Nous ferions n’importe quoi !
Free : Allez tous cherchez vos fusils, les gars ! Je déclare la chasse aux pingouins officiellement ouverte !
[Free sort un fusil à pompe et le recharge, toute l’assemblée fait de même. Leela prend un air apeurée.]

[Tout le monde recharge, arme ou nettoie son fusil.]
Leela : On ne peut pas abattre les pingouins, n’y a-t-il pas un moyen de les empêcher de s’accoupler ?
Free : Les seaux d’eau froide ne sont d’aucune utilité sur la faune antarctique. Je suis sûr que vous conviendrez qu’une mort rapide et à peine douloureuse vaut mieux que des semaines de famine...
Leela : Eh bien... je le suppose, mais tout de même... Je suis entrée à Pingouins sans frontières pour aimer les pingouins, pas pour les chasser.
Free : Cette fois, les deux ne font plus qu’un, alors êtes vous des nôtres ou allez vous laisser ces pauvres pingouins souffrir ?
[Free tire un rideau laissant apparaître une fenêtre à laquelle des pingouins en surnombre sont plaqués.]
Leela : Oh mon dieu, c’est inhumain ! On se croirait à Hong Kong ! Je suis des vôtres !

[Tout le monde est armé d’un fusil, même Leela.]
Free : C’est un bon vieux fusil traditionnel avec une simple interface pointer-cliquer. [Aux autres] Eh, vérifiez vos armes !
[Tout le monde recharge son fusil.]
Homme : Ouais !
Scruffy : Ca va barder ! (rires)
Leela : Dites donc, vous y prenez du plaisir !
Free : Ecoutez, personne ne prend du plaisir à abattre des pingouins, alors puisqu’on est obligés de les abattre, autant y prendre du plaisir !
[Leela tourne le dos.]
Leela : Je suis désolée mais si il y a quoi que ce soit de marrant là dedans, ça ne peut pas être écologique.
Free : Ah vraiment ? Et faire sauter les barrages ?
Leela : Ah oui, ça c’est amusant !
[Free recharge son fusil.]
Free : Allons préserver l’espèce !

[Le vaisseau avance normalement, soudain la caméra recule et on voit une pieuvre géante attachée au vaisseau.]
Fry : AAAAAH !
Zoïdberg : Content d’avoir servi sous vos ordres, capitaine !

[Leela avance, tenant son fusil, elle se penche et avance à plat ventre. Elle voit une grande horde de pingouins.]
Leela : Courage, c’est pour leur bien que tu le fait. Ne laisse pas d’orphelins, il faut tuer les familles entières.
[Elle vise des pingouins.]
Leela : Oh mais ils sont si mignons ! Non, tu ne peux pas faire ça ! C’est comme assassiner des petits valets au livret.[Elle tourne la tête] Je ne peux pas regarder !
[Sa main tremble et elle verse une larme, puis tire.
Les pingouins sont effrayés et partent.]
Leela : Oh non ! Qu’est ce que j’ai fait !
[Leela lâche  son fusil et court vers le pingouin sur lequel elle a tiré. Elle s’agenouille devant lui en pleurant.]
Leela : Pauvre petit pingouin sans défense ! Je vous jure que je regrette !
[Elle s’approche du pingouin et voit qu’il s’agit de Bender.]
Leela : Bender !
[On voit de nouveau au travers les yeux de Bender, un écran indique « remise à zéro : mode humain » puis « chargement langage » et « tâches : 1) tordre 2) se barrer ! »
Bender se relève.]
Leela : Qu’est c’que tu fais là ? Tu te cache parmi les pingouins ou quoi ?
Bender : Bien sûr que non ! Sales bestioles ! Du balai ! Ouuuh !
[Bender lève les bras et tente d’effrayer les bébés pingouins mais ceux ci se frottent à lui.]
Bender : Hein ? Qu’est ce que vous faîtes ? Allez-vous--en !
Leela : Oh, ils t’adorent.
Bender : Et bien moi je les hais !
[Un bébé pingouin réclame à manger à Bender et celui ci lui verse du poisson mixé dans la bouche. Leela prend un air dégoutée.]
Bender : Je sais pas pourquoi mais quand je vois leur petite bouille, ça me donne envie de gerber… dans le bon sens !
[Les autres écolos arrivent et tirent sur les pingouins. Les pingouins se mettent à parler. L’un d’eux dit « Ne bougez pas. C’est notre seul espoir. »]
Bender : (dans le langage des pingouins) Bande de mauviettes ! Suivez-moi !
[Leela se tourne vers les écolos.]
Leela : Arrêtez ! Ne tirez plus ! C’est moi, Leela !
[Quelqu’un tire sur la capuche du manteau de Leela.]
Ecolo : Désolé.
Free : Et pourquoi vous ne canardez pas ces oiseaux, ma p’tite dame ? Vous ne voulez pas les aider ?
Leela : Pas de cette façon !
Free : Quoi ! Bah dans ce cas je regrette mais vous n’êtes pas écolo pour deux sous !
Leela : Ecoutez, je ne sais pas si le fait d’abattre des pingouins c’est écolo ou pas mais je sais que la décision ne devrait pas seulement dépendre d’un groupe de gens qui veulent tuer par plaisir !
[Free réfléchit.]
Free : Leela, vous venez sans doute de dire une vérité qui mériterait le label bio…
[Leela sourit.]
Free : … mais d’un autre côté on a déjà préparé 100 kilos de pâte pour faire de beignets au pingouin ! On y retourne les gars, c’est eux ou nous !
Leela : Non !
[Tous les pingouins ont disparus.]
Free : Où est ce qu’il sont pass…
[La caméra se tourne vers Bender en haut d’une butte avec les pingouins derrière lui.]
Bender : A l’attaque !
[Les pingouins glissent vers le bas de la banquise et attaquent les écolos.]
Bender : Nous nous battrons sur les plages !
[Les écolos s’enfuient mais Free se fait rattraper et tous les pingouins l’attaquent.]
Free : Assurez-vous que chaque partie de mon corps sera utilisée !
Ecolo : Je vengerais ta mort, mon garçon !
Leela : Des animaux aussi pacifiques d’habitude ! [A Bender] Je suppose que tu y es pour quelque chose !
Bender : Bah oui, je leur ai dit « Tout ce qui n’est pas noir et blanc, vous le béquetez  sans faire de sentiments ! ». Je vais retirer mon smoking maintenant.
[Bender range son smoking dans son casier ventral. Les pingouins, ayant finit de manger Free, relèvent leur tête et se précipitent vers Leela et Bender.]
Bender : Eh les gars, c’est moi ! Votre dictateur adoré ! Ooh…
[Bender se met à courir, ainsi que Leela. Les pingouins lui donnent des coups de bec dans le derrière. Bender et Leela montent en haut d’une pente et se retrouvent au bord d’une grande descente.]
Leela : Oh, si seulement on avait une luge !
[Leela se tourne vers Bender. Puis, on voit Bender glisser sur la neige.]
Bender : Plus vite, plus vite !
[La caméra s’éloigne, on voit alors que Bender se trouve sur Leela et que c’est elle qui sert de luge. Les pingouins glissent eux aussi. Arrivées en bas, Bender marche lourdement sur la glace et crée une fissure qui sépare la glace entre eux et les pingouins. Le bloc de glace dérive mais les pingouins plongent dans l’eau et nagent vers Bender et Leela.]
Bender : Ah zut j’oubliais, ils savent nager. Y a tout qui me revient maintenant.
[Les pingouins montent sur la partie de glace où se trouvent Bender et Leela, qui reculent mais sont vite entourés par la horde de pingouins.
Soudain, le vaisseau de Planet Express passe.]
Leela : C’est Fry !
Bender : Tire-au-flanc ?
[Le vaisseau se pose sur la glace et fait alors pencher toute la plateforme. Les pingouins glissent vers le bas et un orque sort de l’eau pour tous les mangers.]
Leela : Au moins, ça permettra un peu de réduire la population !
Bender : Ouais, décidément la vie est cruelle. C’en est tordant [rires]
[Soudain Bender tombe et glisse vers le bas de la plateforme.]
Bender : Aaaah ! Ouaaah ! Aaaah !
[L’escalier du vaisseau de Planet Express s’abaisse, Fry s’y trouve et attrape Bender.]
Bender : Permission de monter à bord, tire-au-flanc ?
Fry : Accordée. On ne peut pas monter sans notre capitaine.
[Fry donne le tricorne à Bender.]
Leela : Hum hum…
Bender : Oh, et prenez ma luge.

[Le vaisseau part de Pluton.]

[Fry est aux commandes du vaisseau, Leela est debout à côté.]
Fry : Alors Leela, vous avez pu sauver les pingouins ?
Leela : Oui bien sûr. Enfin non… pas exactement. Je veux dire, la nature arrangera ça toute seule, on a déjà assez cafouillé comme ça, on va pas en rajouter, qu’est ce que tu en penses ?
Fry : [haussant les épaules] Hum.
Bender : Oh t’inquiète poulette. Mon influence rayonnante a laissé sa marque, ces stupides volatiles s’en tireront fort bien.

[On voit deux fusils laissés par terre. Deux ombres s’avancent, la caméra se tourne et on voit qu’il s’agit de deux pingouins. Ils prennent chacun un fusil et titubent un peu, puis se visent avec leur fusil. La caméra s’approche du visage de chacun, puis il y a un plan d’ensemble et les deux pingouins rechargent leur fusil à pompe.]